Il n'a pas dit son dernier mot. Dans une vidéo intitulée "Let Me Be Frank", qu'on pourrait traduire par "En toute franchise", Kevin Spacey s'adresse directement à son public, face caméra, depuis sa cuisine, à la manière de Frank Underwood, personnage qu'il a incarné cinq saisons durant sur Netflix dans "House of Cards" série à laquelle le titre de la vidéo fait également référence. Accusé par plusieurs hommes d'agressions sexuelles, l'acteur de 59 ans, dont la carrière est au point mort depuis la révélation de ces affaires, a décidé de prendre la parole publiquement pour la première fois. Un retour sur le devant de la scène alors qu'il sera inculpé le mois prochain pour "attentat à la pudeur" et "coups". Il est accusé de s'en être pris à un adolescent âgé de 16 ans durant l'été 2016.
Postée la veille de Noël, la vidéo de Kevin Spacey, dans laquelle il semble alterner entre réalité et fiction, a dépassé les six millions de vues deux jours seulement après sa mise en ligne. On y découvre un homme sûr de lui, persuadé que ses fans n'ont que faire des accusations portées contre lui. "Qu'importe ce que les gens diront, de plus, je sais ce que vous voulez. Vous voulez mon retour", assure-t-il.
"Je ne respecte pas les règles"
Après avoir présenté en 2017 ses excuses à un jeune acteur, il balaie d'un revers de la main les nouvelles accusations dont il fait l'objet. "Je peux vous promettre une chose : si je n'ai pas payé pour les choses que nous savons tous les deux que j'ai faites, je ne vais certainement pas payer pour les choses que je n'ai pas faites", affirme-t-il dans cette vidéo de trois minutes. Et d'ajouter, sans que l'on sache précisément à qui il est fait allusion : "Bien sûr, ils diront que je ne respecte pas les règles (...) Je ne l'ai jamais fait. Et vous avez adoré ça".
La conclusion de la vidéo est du même acabit, avec une allusion à la suppression de son personnage dans "House of Cards", que les scénaristes ont choisi de faire mourir. "En dépit de tout ce qui est arrivé (...), des Unes dans la presse, de ma destitution sans procès, en dépit de tout, et même de ma propre mort, je me sens étonnamment bien. Ma confiance remonte chaque jour et bientôt, vous saurez toute la vérité. Attendez une minute. Maintenant que j'y pense, vous ne m'avez jamais vu mourir, en réalité, n'est-ce pas ? Les conclusions peuvent être si trompeuses... Je vous manque ?", fait-il mine de s'interroger avant qu'une musique à suspense ne retentisse lorsqu'il quitte le champ de la caméra. puremedias.com vous propose de revoir cette vidéo.
